La France prépare un entrepôt de données national de “médecine de ville” (extra-hospitalières)

publié le 3 octobre 2022

En France, suite à un appel à projets Santé numérique initié par le gouvernement, un projet baptisé P4DP a été sélectionné afin de pouvoir alimenter le système national de données de santé et le Health Data Hub (HDH) national en données de santé venant des médecins généralistes ou spécialistes et autres maisons de santé. Ce qu’outre-Quiévrain, on désigne par la “santé de ville”, c’est-à-dire “l’ensemble des professionnels de santé libéraux et des soins réalisés en dehors de l’hôpital ou des établissements d’hébergement médico-social”.

Motivation des porteurs du projet P4DP: “aujourd’hui issues de logiciels différents, qui ne communiquent pas entre eux et seulement partiellement avec le service de santé public, les données de ville sont très difficiles à analyser”.

Le futur “entrepôt national de données de médecine de ville” servira plusieurs finalités – que ce soit commerciales (données exploitables par les start-ups e-santé, notamment, mais également par les labos pharmaceutiques) ou orientées recherche (identification plus rapide de patients “présentant des caractéristiques qui correspondent aux critères d’inclusion d’études cliniques”, détection de signes précurseurs de résurgences d’épidémies, recherche et évaluation des pratiques en médecine générale…).

Partenaire du projet: le HDH, Loamics (start-up spécialisée dans l’analyse de données), le Collège national des généralistes enseignants, le CHU de Rouen et les universités de Nice Côte d’Azur et de Normandie. Budget total: près de 14,5 millions d’euros. 

“L’entrepôt de données de santé sera conçu pour les besoins des généralistes chercheurs avec un accès facilité à des données fiables, des dashboards et outils de modélisations prédictives.”