Formation en santé numérique: la France y investira 80 millions

publié le 2 février 2022

Fin 2021, le gouvernement français décidait d’investir 650 millions dans une Stratégie quinquennale d’Accélération Santé Numérique (SASN) visant à “dynamiser une médecine 5P (personnalisée, préventive, prédictive, participative et des preuves) au bénéfice du citoyen, du patient et du système de santé”.

Parmi les volets de cette stratégie, le développement de solutions dans le secteur de l’imagerie médicale ; des appels à projets pour programmes et équipements prioritaires de recherche ; un appel à projets pour l’évaluation du bénéfice médical et/ou économique des dispositifs médicaux numériques ou à base d’intelligence artificielle ; et la formation des acteurs de l’e-santé.

Un huitième du budget total (81 millions) sera consacré ainsi à la formation. Objectif: “favoriser une acculturation et une montée en compétence” de l’ensemble des acteurs (étudiants, professionnels, simples citoyens…), “promouvoir des outils et services pour les professionnels et les citoyens mais également de nouveaux usages et bonnes pratiques, à la fois sécurisées et éthiques”.

Dans une interview au média français agora.fr, Mathieu Faure, directeur de projets à la délégation ministérielle au Numérique en santé, précise certains éléments de cette stratégie de formation. Il rappelle notamment que le budget formation s’adresse aussi bien aux professionnels de santé, aux experts numériques en santé (ingénieurs, juristes, professions réglementaires), qu’aux citoyens, “dans une optique de lutte contre la fracture numérique”, et aux membres des directions informatiques hospitalières “afin de favoriser notamment l’attractivité de ces métiers”.

Parmi les mesures qui seront mises en oeuvre:

  • le développement d’une version “numérique en santé” de la plate-forme d’évaluation et de certification des compétences numériques PIX ; elle devra servir tout à la fois d’“outil de sensibilisation, d’évolution, voire de certification”
  • la mise sur pied d’un programme d’“ambassadeurs numériques”, opérant sur l’ensemble du territoire de l’hexagone ; mission: “former les médiateurs numériques existants pour qu’ils ajoutent une brique numérique en santé à leurs actions et interventions en direction de ces divers publics, pour qu’ils sachent accomplir les démarches (prise de rendez-vous, téléconsultation…) liées à la santé que tout citoyen maintenant se doit d’acquérir étant donné que l’outil numérique est devenu indispensable pour l’accès aux soins”
  • la création d’un groupe de travail qui sera chargé d’élaborer un code d’“e-déontologie” afin de mieux baliser certaines problématiques et proposer un cadre de référence, “notamment en matière de partage d’informations entre pairs et l’annonce de diagnostic et de procédures au patient”.