Innovations e-santé: la vitrine du CES 2022

publié le 10 janvier 2022

Au CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas, les objets et solutions d’e-santé ont à nouveau eu droit aux feux des projecteurs.

Parmi les produits les plus en vue – et qui sont perçus comme une tendance devant s’affirmer à l’avenir -, les bagues connectées, forme de solution “quantified self” plus discrète que les montres et autres bracelets connectés auxquels on avait déjà commencé à s’habituer.

Nouveau venu, Movano, avec une bague connectée destinée à surveiller les constantes de personnes atteintes de maladies chroniques: fréquence cardiaque, phases et qualité du sommeil, respiration, température, niveaux d’oxygène dans le sang, nombre de pas parcourus, de calories brûlées… Ces données sont malaxées par un algorithme qui va au-delà de la génération de courbes ou graphiques pour formuler des recommandations ou analyses présentées comme contextualisée (selon les spécificités de chaque patient et le type d’activités qui génère les constantes relevées).

Le dispositif est encore en phase de développement et devrait être commercialisé à partir du deuxième semestre 2022.

Les fonctions que revendiquent le Movano Ring devraient également se retrouver dans la troisième génération des bagues connectées du finlandais Oura, également en cours de développement.

Le bracelet connecté, lui, demeure l’option choisie par le japonais Quantum Opération. Objectif: surveiller le taux de glucose dans le sang pour des patients diabétiques.

Autres dispositifs numériques du quotidien utilisés par les concepteurs d’objets de santé connectée: le smartphone dont Biospectal (Suisse) et Quantiq (France) exploitent l’écran et la caméra et sa puissance de captation et d’analyse d’images pour surveiller différentes constantes: la tension artérielle pour le premier (vient contact du doigt avec l’écran) ; le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire et la pression artérielle pour le second, via analyse d’un selfie de quelques dizaines de secondes (méthode utilisée: la photopléthysmographie à distance, c’est-à-dire la mesure de la fréquence cardiaque sur la peau par illumination de la peau, mesure et analyse des changements d’absorption de la lumière, révélateurs de changements du volume sanguin).

La française Withings, quant à elle, fait évoluer sa balance connectée (la rebaptisant pour la circonstance “Body Scan”) en la dotant de nouvelles extensions (intégrées): une poignée rétractable permet de réaliser un ECG et de mesurer la fréquence cardiaque et l’âge vasculaire par le biais des électrodes qui y sont implantées tandis que le socle mesure l’activité nerveuse – le but: détecter les signes avant-coureurs du diabète.

La balance Body Scan a eu droit à une Innovation Award décernée dans le cadre du CES.

Parmi les autres distinctions octroyées, signalons notamment l’Innovation Award attribuée à l’américain Abbott pour son système FreeStyle Libre, un dispositif de mesure en continu des taux de glucose dans le liquide interstitiel. Composz d’un petit capteur à porter au gras (dimensions: 3 cm, 5 grammes), il collecte des données et fournit les mesures en lecture sur smartphone via scan du capteur.

Sources: Journal du Geek, Futura Sciences, TICpharma.