Les 5 orientations majeures du plan Santé numérique français

publié le 10 mars 2020

Le plan Santé numérique français, qui s’inscrit dans le cadre plus large du projet “Ma Santé 2022”, est comparé, par ses auteurs, à une maison dont on construit l’ossature et les rôles selon une méthode structurée.

En fondations: l’éthique, la sécurité et l’interopérabilité. Et côté fonctionnel: Dossier Médical Partagé, messageries sécurisées, prescriptions dématérialisées, outils de coordination.
Aux étages, les “briques” d’étançonnement et d’opérationnalisation: Espace Numérique de Santé pour les citoyens, éventail de services pour les professionnels de santé, et Health Data Hub, pour l’accès aux données de santé par les chercheurs.

Le plan Santé numérique a été pensé et structuré en cinq orientations majeures:

1 – renforcement de la gouvernance du système de santé, pour remettre de la cohérence dans les initiatives et projets (national et locaux)
2 – intensification de la sécurité et de l’interopérabilité des systèmes d’information en santé
– côté interopérabilité: mise en oeuvre obligatoire, d’ici janvier 2021, d’un “identifiant national de santé” (INS, sorte de numéro unique patient) et déploiement (souvent retardé outre-Quiévrain) de la Carte Vitale dématérialisée
– côté (cyber-)sécurité: audits de cyber-surveillance initiés pour tous les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), avec campagne d’information et panorama des vulnérabilités les plus critiques au sein des établissements et de leur évolution dans le temps
3 – accélération du déploiement des services numériques “socle”, notamment le Dossier médical partagé (DMP), des messageries sécurisées de santé, l’e-prescription (médicaments et dispositifs médicaux), avec aussi le développement des services numériques territoriaux de coordination
4 – déploiement au niveau national de plates-formes numériques de santé: espace numérique de santé (ENS) accessible à chaque citoyen ; plate-forme de “bouquets de services communicants” pour les professionnels ; schéma de sécurisation harmonisé
5 – soutien à l’innovation et “activation de l’engagement” des acteurs, avec comme axes prioritaires le développement de la télé-médecine et du télé-soin.

“Une démarche ambitieuse mais pragmatique, progressive mais volontaire. Un ”contenant” avec des règles s’appliquant à tous, pour que puissent s’y développer de nouveaux services et de nouveaux usages.”

Dominique Pon, l’un des architectes du projet “Ma Santé 2022”

Pour plus d’informations sur les différents éléments de ce plan et son agenda
de réalisation (étapes déjà franchies et dates-butoir), lire l’article paru sur le site hospitalia.fr.