CES 2021 et e-santé: Sous la couche d’innovations, des questions essentielles

publié le 13 janvier 2021

Le premier CES (Consumer Electronics Show) virtuel a “ouvert ses portes” en ce début 2021 et accueille, comme on pouvait s’y attendre une flopée de solutions, gadgets ou dispositifs plus “sérieux” inspirés par les besoins de santé et les contraintes de la pandémie et du confinement.

L’imagination, c’est à nouveau prouvé, reste au pouvoir du côté des concepteurs – outils de consultations en ligne ; capteurs biomédicaux ; solutions de diagnostic personnel, en distanciel, basées sur l’intelligence artificielle, pour détecter les signes précoces d’une série grandissante de maladies ; dispositifs estampillés “covid tech” qui visent à une meilleure surveillance de l’environnement personnel de l’individu (en mode bien-être 2.0) ; …

Au-delà de ces solutions, la situation actuelle fait se poser de nombreuses questions sur l’avenir de la santé. Des exemples? 

Comment mettre à niveau, repenser et renforcer les infrastructures de communications existantes? Nombre de patients n’ont pas accès à Internet ou ne disposent que de connexions pas suffisamment robustes. La sécurité des procédures en-ligne, de la plus anodine à la plus complexe et vitale, pose également question. Sans parler de la capacité des “plates-formes” (depuis celles des GAFAM jusque’à celles plus modestes d’acteurs spécialisés) à “tenir le choc” du volume de données et de l’ampleur de la sollicitation. 

Comment revoir les critères d’évaluation par les régulateurs? Capteurs, stéthoscopes personnels connectés, tensiomètres, oxymètres… se multiplient. “Encore doivent-ils démontrer qu’ils sont hautement précis pour décrocher l’approbation des régulateurs”, soulignait un médecin généraliste, lui-même concepteur d’une solution de tensiomètre connecté, dans une interview au média français FrenchWeb.

A quoi ressemblera, demain, le métier de médecin? Certains vont jusqu’à se demander “si plus de patients se tournent vers la télémédecine, le médecin n’aura peut-être jamais vu le patient auparavant”? Et risque de ne jamais le voir et l’ausculter “en vrai”. Ce qui pose en soi toute une série de questions.