Medical staff moving patient through hospital corridor

Transformation numérique de l’hôpital? Une Tribune à contre-courant dans le Monde

publié le 10 février 2020

Vous cherchez des arguments contre la transformation numérique de l’hôpital? Une tribune, publiée récemment dans le quotidien Le Monde par une médecin interne parisienne, dresse une petite liste, sans doute non exhaustive, des reproches que certains et certaines adressent à l’informatisation et/ou à la mutation de leurs tâches et environnement de travail. En mode “y’a que des ratés”, “l’humain est oublié”, “surcharge de travail”, “outils non adaptés”… Tout en reconnaissant malgré tout – et heureusement – que la “mutation apporte nombre d’éléments de sécurité et une amélioration de la transmission des informations”.

Petit florilège…

>> En raison d’“un temps de saisie contraignant, elle participe de façon nette à la surcharge de travail des acteurs du soin, à la perte de sens de leur métier en les éloignant des patients, et au burn-out de certains”.

>> “Dysfonctionnements quotidiens de l’informatique dont la répétition pèse sur la pratique”.

>> En matière de dictée automatique: “glissement des tâches des secrétaires aux médecins, transformations qui dégradent le langage, autocorrections inappropriées, correction fastidieuse et inepte…”

>> “La saisie informatique nécessaire pour fournir des documents normés accapare le temps de travail, induit la création de modèles standardisés, de menus déroulants limitant l’expression spontanée”.

>> Culture dangereuse du copier-coller, “avec reproduction rapide de données non critiquées et non synthétisées, pour gagner légitimement du temps”.

>> “Obsession de la traçabilité qui ne prend pas en compte la qualité de réalisation”.

>> “La lecture et l’analyse d’un dossier papier dans son intégrité ont un début et une fin délimités, et permettent la sérendipité, c’est-à-dire de trouver sans chercher une donnée majeure de l’histoire. Avec la digitalisation, on ne peut trouver que ce que l’on cherche.”

Texte complet de cette Tribune à lire, avec les justifications de contexte, sur le site du Monde.